Triban 100 – la révision des 5000

Après 5 000 kilomètres avec le Triban 100, j’aimerai faire un retour sur mon premier « vrai » vélo. « vrai » entre guillemet, car c’est la première fois que je mettais plus de 200€ dans un vélo, ce qui paraît peu auprès d’un public averti, mais beaucoup pour les autres. Aussi, c’est mon premier vélo à dépasser les 500, puis les 1000, …. puis les 5000 kilomètres.

La découverte

Octobre 2017, après avoir fait le tour des forums et des petites annonces, je me décide à acheter un Triban 100. Je savais à peu près ce que j’achetais, ainsi que les avantages et inconvénients de cette machine. Je ne voulais pas dépasser ce budget, car n’étant pas sûr de tenir le vélotaf sur la durée, ça m’embêtait d’investir plus. De plus, je n’avais pas trouvé mon bonheur sur le marché de l’occasion, tout en ayant peur de faire une erreur au niveau de la taille et de l’état du vélo …

J’ai fait les 6 premiers mois – et 1000 kilomètres – sans toucher au vélo, hormis quelques crevaisons et un remplacement sous garantie du frein arrière.

Ensuite, j’ai changé dans un premier temps les pneus. Ceux d’origine étaient plus prévus pour les chemins que pour la route, et n’avait pas un rendement extraordinaire. J’ai tâtonné un peu pour trouvé le bon compromis entre vitesse, résistance et compatibilité par rapport à mon trajet mixte.

J’ai aussi ajouté un porte-bagage, bien pratique pour éviter le sac à dos, qui en plus d’abîmer le dos n’est pas confortable dès que les températures dépassent 10°c.

L’évolution

A partir de juin (soit 9 mois avec le Triban 100), j’ai commencé à faire des sorties plus ou moins longues en dehors du vélotaf. C’est à partir de ce moment que j’ai compris les limites de ce vélo. Le levier de vitesses au guidon n’était pas ergonomique, et la cassette avec seulement 7 vitesses (et un gros plateau à l’avant) était insuffisante et trop étagée dans certains cas, notamment lorsque ça grimpait.

Fin août (et un peu plus de 3000 kilomètres au compteur du Triban), j’ai saisi une bonne occasion pour remplacer la transmission par un groupe à 9 vitesses, avec changement de vitesse sur la manette de frein (brifter pour les intimes).

Ce changement impliquait le remplacement de la roue arrière, car celle d’origine n’était pas compatible avec une cassette de ce type (sans rentrer dans les détails ;-)). J’en ai profité pour tout recâbler et regaîner, car les câbles et gaînes d’origine n’étaient plus en très bon état.

J’ai aussi fini par remplacer le pédalier, pour pouvoir passer un plateau plus petit simplifiant les relances. Mis bout à bout, l’ensemble de ces modifications m’ont coûté un peu moins que le prix d’origine du vélo.

Tous ces changements m’ont permis à la fois d’allonger mes sorties, d’être beaucoup plus à l’aise au quotidien en vélotaf, et surtout de rouler et suivre d’autres cyclistes qui avaient des machines beaucoup plus haut-de-gamme.

La relève

Malgré tout, ma pratique « récréative » évoluant et augmentant de mois en mois, j’ai souhaité acquérir une nouvelle machine dédiée à cette usage (j’y reviendrais plus tard).

Actuellement, je continue d’utiliser le Triban 100 pour tous mes déplacements vélotaf, et je pense le faire tant que le cadre tient la route. Équipé comme il l’est, il répond tout à fait à mes besoins quotidiens.

En conclusion

En écrivant cette article, la question à laquelle je souhaitait répondre était la suivante :

Est-ce qu’aujourd’hui je referais le même choix ?

Et … je vais faire une réponse de normand, (un gros) oui et (un petit) non.

Oui, car j’ai tellement appris avec ce vélo, que ce soit au niveau usage et comportement, qu’au niveau mécanique (à partir la direction, j’ai touché à tout sur ce vélo !). Je n’aurai jamais osé en faire autant avec un vélo plus cher. Et, comme dit précédemment, à l’époque j’aurai été incapable d’acheter et d’entretenir un vélo d’occasion.

Non, vu ce que m’a coûté ce vélo au final, j’aurais pu m’offrir une meilleure base dès le départ (un Triban 500, par exemple). Je sais aussi désormais que, quand je devrais changer le Triban 100, je me tournerai directement vers le marché de l’occasion, ou je partirais d’un cadre nu.

Ma conclusion serait donc que pour un premier vélo, pour un usage purement urbain assez plat et pas plus de 20 kilomètres journalier, le Triban 100 répond tout à fait au besoin.

En dehors de ces conditions, avec un peu de patience, le marché de l’occasion regorge de perle pour qui sait les reconnaître. En neuf, il ne faut pas hésite à monter au niveau tarif pour avoir une machine de meilleure qualité et déjà prête pour plus si affinités.